Dès que l’on parle immigration en France, la boîte de pandore aux fantasmes s’ouvre. Il est important de resituer les chiffres clés de l’immigration dans notre pays. Examinons les statistiques officielles connues, sans nier l’immigration clandestine qui par définition n’est pas chiffrée.
A la fin de 2021, d’après l’Insee et le recensement de la population, 7 millions d’immigrés vivent en France, soit 10,5% de la population totale (67,6 millions). 2,5 millions d’immigrés, soit 36% d’entre eux, sont devenus français par acquisition depuis leur arrivée en France. La population étrangère vivant en France s’élève à 5,2 millions de personnes, soit 7,7% de la population totale.
Avec 7,7% d’étrangers, la France se situe dans la moyenne européenne. L’Allemagne est le pays qui en compte le plus avec 10,6 millions, l’Espagne et l’Italie accueillent un nombre similaire de l’ordre de 5 millions.
Quels sont les flux en France ?
Les flux connus de l’immigration proviennent de la demande d’asile d’une part et des demandes de titres de séjours d’autre part.
En 2022, les premières demandes d’asile se sont élevées à 137.046. 10 nationalités représentent près de 61% des demandes, Afghanistan, Bangladesh, Turquie, Géorgie, République démocratique du Congo, Guinée…). L’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) étudie chaque demande, en 2022, 56 179 attributions d’asile ont été acceptées, soit 41,3% des demandes.
Les titres de séjours délivrés à des étrangers en 2022 ont été de 320 000 dont 108 000 pour des étudiants, 90 385 dans le cadre du regroupement familial et 52 570 pour motif économique (c’est-à-dire dans ce dernier cas pour raisons professionnelles de travail). L’origine des pays est divers, pour les principaux, le Maroc (35 000), l’Algérie (26 000), la Tunisie (17 000), la Côte d’Ivoire (11 000), la Chine (9 700) ….
Enfin dernier élément chiffré et connu (à fin 2021), l’accès à la nationalité française, 130 385 nouveaux français par naturalisation, près de 60 % ou par mariage 17%.