Laïcité, crèche, loi 1905, … « L’église chez elle » à la Mairie de Béziers ?

Le Maire de Béziers reproche à La LDH son obsession et son idéologie, nous serions obnubilés par la crèche en faisant d’elle notre « combat suprême », nous serions aussi des anti-religieux, bouffeurs de curés, bref des stupides laïcards dépassés par une société qui souhaite -selon l’édile- maintenir des traditions religieuses.
Nous serions donc de vils païens ayant pour objectif d’abattre le christ rédempteur (confère le journal mural de la ville, l’appel n° 4 !)) mais aussi la communauté juive à cause de la célébration de la fête d’Hanoukka dans l’enceinte de l’hôtel de ville.

En fait, nous sommes habitués à ce genre de procès en illégitimité et qui parfois prête à rire de la part du 1er magistrat de Béziers, ce qui prouve que nous le dérangeons et que nos oppositions et nos assignations devant les tribunaux le rendent fiévreux et excité. Une nouvelle fois, la question de la laïcité est au centre de la problématique.
Chacun s’accordera à reconnaître que la position du Maire de Béziers est souvent proche des thèses de l’église catholique en matière d’avortement, de contraception, de mariage entre les couples homosexuels, … Ce qui peut expliquer son attachement à la doctrine judéo-chrétienne plutôt qu’aux valeurs républicaines.


Doit-il pour autant jeter la laïcité dans le caniveau et poursuivre cette obsessionnelle marotte d’installer une crèche de la nativité dans un bâtiment public, sous le regard de Marianne et le triptyque « Liberté-Egalité-Fraternité ». La récente décision du tribunal administratif de Nîmes demandant au Maire de Beaucaire de retirer la crèche de la nativité de l’Hôtel de ville atteste de la légitimité de l’application du droit et au principe de neutralité des services publics, tels définis dans la loi de 1905 relative à la séparation des églises et de l’état.
Rappelons avec force que la LDH ne veut rien interdire ; en l’espèce, ce serait contraire à la liberté de croyance qu’elle défend depuis ses origines. La LDH souhaite seulement et simplement que les crèches ne soient pas installées dans les bâtiments publics et en particulier dans les hôtels de ville (maison de toutes les citoyennes et tous les citoyens) et s’opposer à ceux qui instrumentalisent ce symbole religieux de façon politique dans les établissements d’une collectivité.

Répétons aussi que la laïcité donne la primauté à la raison et au libre arbitre sur les croyances et les diktats des dogmes, elle permet l’émancipation et l’exercice de la liberté de conscience. Les idées conservatrices qui fécondent le maire de Béziers l’ont toujours violemment combattue.

Wilfried Polinke de Pixabay

 

Souhaitons que le respect des principes de laïcité et du vivre ensemble soient mieux compris et surtout appliqués par la commune de Béziers pour cette nouvelle année 2025. Enfin, comme l’a écrit, Nathalie Tehio, Présidente nationale de la LDH, pour 2025 défendons collectivement une société de tous les droits pour toutes et tous.

Jean Paul Palmade
Président LDH Béziers