Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, la LDH de Béziers à donner libre parole à des adhérentes de notre section. Nous commençons aujourd’hui la publication des 5 articles à venir. C’est d’abord Béatrix qui a répondu à trois questions

1. Quels sont les droits que les femmes n’ont pas réellement ?

Un peu d’histoire

Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748, est une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français notamment après la publication en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

1789 et 1946 il faut attendre 156 ans pour un article dans la constitution.

L’égalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel précisé dans l’article 3 du Préambule de la Constitution de 1946, qui indique que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ».

1946 -2024, 68 ans après ou en sommes-nous ?

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Les droits les moins respectés

– violences de toutes sortes et dans toutes les classes sociales

– maternité non désirées, IVG fragilisé

– mariages forcés dans certains pays

– la pauvreté due aux écarts de salaires, famille monoparentale, les pensions alimentaires ne sont pas toujours versées.

– inégalité des retraites. Force est de constater que dans certains secteurs, l’agriculture, les artisans, les petites entreprises, le travail de la femme est mal reconnu elles semblent invisibles.

L’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution lundi 4 mars 2024. 50 ans après la loi VEIL de janvier 1975.

2. Pour la LDH Béziers tu es intervenante en milieu scolaire, comment s’exprime l’égalité homme/femme pour les jeunes ?

La jeune génération est consciente de l’inégalité femme homme. Ainsi, 74% des filles et 54% des garçons interrogés pensent qu’il y a encore beaucoup à faire pour atteindre une égalité réelle. Les jeunes femmes se montrent particulièrement engagées sur les questions d’égalité.

Au collège difficile de parler de sexualité ouvertement « on va se taper la honte ». Cela est une histoire de biceps, la femme est faible, l’homme est fort.

Parfois des choses sont lâchées par un garçon, Je fais la vaisselle, les courses, je range ma chambre. Il faut saisir l’opportunité et les encourager à parler avec bienveillance

Les mêmes propos chez les filles semblent tellement normaux qu’il n’y a aucun commentaire.

L’exemple de la maison semble faire référence. Mais derrière il y a la culture, les origines. Pour certains il est normal qu’il y ait un partage des tâches ménagères. Mais difficile de ne pas faire la différence entre les deux sexes.

Ces élèves pensent que les hommes ne peuvent pas être dans les métiers de la petite enfance, dans l’esthétique, gynécologue, sage-femme.

Pour les femmes toujours d’après ces jeunes tout semble possible,

Chauffeur de bus, de camion, jouer au foot, la mécanique

Il y a peut-être que dans le bâtiment que là les filles ne se positionnent pas.

Pour mieux sensibiliser et prévenir, ces préjugés qui peuvent aboutir sur la violence pourquoi ne pas inscrire clairement l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans les objectifs de l’enseignement obligatoire.

On parle beaucoup à l’école des jeux olympiques, c’est aussi l’occasion de rappeler la place des femmes dans les jeux olympiques.

Pierre de Coubertin ne cachait pas sa misogynie. Il n’eut de cesse de vouloir interdire les compétitions olympiques aux femmes « Nous estimons que les Jeux olympiques doivent être réservés aux hommes. Une Olympiade femelle serait inintéressante, inesthétique. »

La première participation officielle des femmes aux Jeux olympiques date de 1912. Elles représentaient 2 % des athlètes et ne pouvaient participer qu’à deux disciplines. Il faudra attendre 2007, soit le XXIe siècle pour que « la Charte olympique rende obligatoire la présence des femmes dans tout sport ».

Sports olympiques réservés aux femmes : gymnastique rythmique, natation synchronisé

3. Faut-il interdire l’utilisation du corps de la femme à des fins publicitaires ?

La femme est toujours dans la publicité dans le domaine, de la parfumerie, l’hygiène, l’habillement, l’automobile, de plus en plus dans le bricolage. Le corps de la femme est-il utilisé pour séduire l’homme ? Oui et non la publicité, je pense est là pour séduire la femme et l’homme.

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Les femmes sont des acheteuses en puissance et bien des hommes ne s’y retrouvent pas non plus. Si on regarde les publicités pour les voitures, on constate que l’image est complètement modifiée.

Une femme, qu’elle soit indépendante ou mère de famille, est au volant. Elle choisit sa route et affirme par là son autonomie. Une publicité bien sentie peut rapidement être amplifiée. L’opinion du public s’avère puissante et instantanée.

De plus en plus on montre aussi des couples gays. Des hommes en sous-vêtements, des hommes à la maison avec des enfants, faire la cuisine, le ménage.

Le diktat de la mode qui impose des standards inatteignables pour la plupart des femmes. Les formes « ne sont pas des défauts », « Ce sont des parties du corps » les médias et la société veulent nous faire croire que c’est un problème.

Il faudrait interdire le corps de la femme standardisé. Un défilé de mode pour célébrer la beauté… de toutes les femmes.

La femme est l’avenir de l’homme – Le poète a toujours raison – Qui voit plus haut que l’horizon – Et le futur est son royaume – Face à notre génération – Je déclare avec Aragon – La femme est l’avenir de l’homme-Jean Ferrat