Tribune de Jean-Paul Palmade , président de la LDH Béziers

Avec le nouvel arrêté de la ville de Béziers sur le couvre -feu pour les mineurs de moins de 13 ans,  nous sommes une nouvelle fois confrontés au singularisme et au narcissisme du Maire de Béziers qui utilise à tout moment le terme de « bon sens » pour justifier toutes ces actions et veut clore le débat avant d’avoir été ouvert pour imposer son point de vue.

Robert Ménard n’a ni le monopole du bon sens ni son exclusivité, les valeurs conservatrices qu’il véhicule sont loin d’être partagées par nombre de nos concitoyens.

Comme le souligne Sophie Mazas, présidente de la LDH 34, il a pour habitude de désobéir à la loi et aux décisions juridiques rendues par les plus hautes autorités judiciaires de notre pays (le Conseil d’Etat).

Est-ce la loi qui doit s’appliquer ou le bon sens ? 

Ce qui paraît « couler de source » et découler de l’évidence donc du « bon sens » selon le Maire de Béziers deviendrait-il incontestable et son application serait-elle supérieure à la loi et aux décisions juridiques ?

Au-delà de l’arrêté sur le couvre-feu pour les adolescents de moins de 13 ans qui a pour objectif de rassurer une certaine population obnubilée par les problèmes de sécurité, on voit bien que l’homme politique et premier magistrat de la ville, sous le couvert de la raison et du bon sens, pense ou croit annihiler un problème d’autorité parentale et de violences chez les jeunes beaucoup plus complexes à solutionner.

Après son arrêté sur l’identification génétique des chiens à Béziers, après son refus d’appliquer la loi 1905 sur la crèche de la nativité, après son opposition au mariage d’un OQTF, après ses affiches odieuses sur la menace de l’invasion des migrants sur Béziers, après la publicité du pistolet 7.65, comme nouvel ami de la police municipale, il faudrait que « ce maire progressiste et novateur » placarde une grande banderole : « Béziers, ville de bon sens et de la raison !! »

Jean- Paul Palmade

Président de la LDH Béziers