La section LDH de Béziers a réagi lors de l’installation à l’intérieur de l’Hôtel de ville de Béziers, le vendredi 2 décembre 2022 par le maire de Béziers d’une crèche de la Nativité.
Au côté de nombreuses associations (Libre Pensée, Collectif biterrois du mouvement de la paix…) et d’organisations politiques et syndicales, nous avons précisé que notre combat n’était pas contre la crèche, mais que nous souhaitions juste qu’elle retrouve sa place hors des bâtiments de la République.
Robert Ménard, en remettant chaque année une crèche de la Nativité, revendiquée publiquement comme symbole du christianisme, au sein de la mairie, notre maison commune, celle de Marianne et haut lieu de la République ; poursuit un jeu dangereux en utilisant la religion à des fins politiques et partisanes
Ce faisant, le maire de Béziers viole délibérément l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, lequel précise qu’il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions.
Il contrevient également à l’article L121-2 du code général de la fonction publique qui précise :
Dans l’exercice de ses fonctions, l’agent public est tenu à l’obligation de neutralité.
Il exerce ses fonctions dans le respect du principe de laïcité. A ce titre, il s’abstient notamment de manifester ses opinions religieuses. Il est formé à ce principe.
L’agent public traite de façon égale toutes les personnes et respecte leur liberté de conscience et leur dignité.
Installer à nouveau un symbole religieux au sein de l’Hôtel de ville sans aucune tradition viole à la fois l’article 28 de la loi de 1905et les dispositions du code général de la fonction publique mais aussi la jurisprudence du Conseil d’Etat, comme l’ont rappelé ses quatre condamnations sur le fond.
La Loi de 1905, parce qu’elle assure à tous la liberté de conscience, permet à tous les citoyens libres et égaux en droits de vivre ensemble.Elle constitue un rempart contre le communautarisme.
C’est pourquoi la LDH a introduit une action en référé auprès du Tribunal Administratif.